Dessiner
Dessiner c’est notre passion à nous les enfants.
Vers 3 ans, je me lance et j’essaie de dessiner un bonhomme.
Mon premier bonhomme, il a seulement une tête, deux petits ronds pour les yeux et deux bâtons pour les jambes. Tous les enfants font comme ça. La maîtresse dit que c’est un bonhomme têtard.
Entre 3 et 4 ans, je rajoute un nez et une bouche et deux autres traits pour faire les bras attachés à la tête. Ou des cheveux. Ou des pieds.
A 4 ans, je rajoute un ventre et j’y accroche les bras et les jambes. Je dessine les détails du visage. Ils sont chouettes mes bonshommes !
Entre 4 et 6 ans, un petit peu à la fois, je complète mon bonhomme. Surtout je lui fais des bras et des jambes qui ont une épaisseur.
Je l’habille aussi.
En même temps que les bonshommes, j’essaie de faire une maison, une voiture, des fleurs… Au début ça ne ressemble pas trop et il n’y a que moi qui reconnais ce que c’est. J’en vois sur des images, ou papa ou maman me fait un modèle même si il/elle dit qu’il/elle ne sait pas dessiner. Alors je suis de plus en plus précis(e) et ça ressemble de plus en plus. Je suis un/une vrai(e) artiste. Je suis très content(e) quand mon dessin est affiché dans la cuisine.
Et puis je fais des coloriages aussi. Je choisis des couleurs pour faire joli. J’essaie de ne pas dépasser. Il me faut du temps pour y arriver.
Quelque fois, j’ai un souci, ou je ne me sens pas bien dans ma tête. Souvent je ne sais pas le dire avec des mots. Un psychologue saura le comprendre en regardant mes dessins. Les couleurs que j’ai choisies, la taille de mes dessins, mes tracés.
Il peut arriver aussi que je sois maladroit(e). Pas très précis(e) dans les gestes fins. Que je ne fasse que des gribouillis parce que je ne réussis pas à tracer les formes. Que je n’arrive pas à colorier sans dépasser. Que je tienne mal mon crayon. Souvent, je n’aime pas dessiner. Et dans la vie de tous les jours, on me dit que je suis maladroit(e). Je tiens mal ma fourchette. Je renverse souvent mon verre. Je n’arrive pas à rattraper le ballon… Le psychomotricien ou l’ergothérapeute sont les spécialistes qui peuvent m’aider.