Vocabulaire
Il y a plusieurs sortes de mots.
Il y a les mots qui disent comment ça s’appelle les personnes, les animaux, les objets et les idées. A l’école, on me dira que ces mots sont des ‘noms’. Je les apprends quand papa ou maman me montre et me dit ‘regarde c’est un chien’ / ‘c’est une chaise‘. Tout de suite ça m’intéresse d’apprendre à appeler les choses par leur nom, cela les fait exister. Mais il faut que l’adulte me donne plus qu’une étiquette. Il faut qu’il me donne d’autres informations pour que je puisse ranger les mots dans ma tête. Par exemple tous les deux on regarde par la fenêtre. On voit un merle. Papa ou maman me dit ‘regarde c’est un merle‘. Quand je l’ai repéré, il me donne les informations comme ‘c’est un oiseau‘ ou ‘il vole’ ou ‘il a un bec jaune‘.
Il y a les mots qui disent ce qui se passe, ce qu’on fait. A l’école, on me dira que ces mots sont des ‘verbes’. Je les apprends quand papa ou maman commente ce que je fais : ‘tu cours’ / ‘tu n’y arrives pas’ . Ou ce que lui / elle fait : ‘je prépare’ / ‘je pars’ …. Ou m’explique à quoi ça sert : ‘c’est pour … s’habiller’ / ‘mélanger’ / ‘taper‘ … J’ai besoin des verbes pour construire des phrases.
Il y a les mots qui disent comment c’est / comment ça se fait. A l’école, on me dira que ces mots sont des ‘adjectifs’ ou des ‘adverbes’. Je les apprends quand papa ou maman commente mes expériences : Il/elle me dit que ‘c’est petit’ / ‘gros’ / ‘dur’ / ‘lourd’ / ‘sucré’ / ‘rond…’. Ou que ‘cela va vite’ / ‘loin’ / ‘lentement’ …’. J’ai besoin de connaître et utiliser ces mots parce qu’ils permettent d’être précis. Mieux expliquer et se faire comprendre.
Il y a aussi des mots qui disent les émotions et les sentiments comme ‘j’ai mal’ / ‘j’ai peur’ / ‘je suis triste’/ ‘je suis content’ … Ceux-là sont très importants pour partager des choses avec les autres et communiquer ses intentions et ses ressentis.
Et il y a les mots magiques : ‘bonjour’ / ‘au revoir’ / ‘s’il te plaît’ / ‘merci’ / ‘pardon’. Cela facilite la vie avec les autres. Et les parents sont tout fiers d’avoir un enfant si poli !
J’apprends tous ces mots de vocabulaire quand j’observe, je découvre le monde, les objets et les autres. Quand je fais des expériences. Mais il faut qu’il y ait quelqu’un avec moi pour me les dire, et les redire. Il faut que j’entende un nouveau mot entre 6 et 10 fois pour le retenir.
J’aime bien aussi réviser les mots que je connais en feuilletant un catalogue, un imagier ou un album. Avec un adulte ou un frère et une sœur bien sûr. Il me montre l’image et me dit le mot. Si j’en ai envie je peux le répéter, mais il ne faut pas me forcer. Après il me redit le mot et c’est moi qui montre l’image. Je suis fort à ce jeu là. Et ensuite c’est mon tour de dire les mots et de demander à l’adulte de me monter. Il a pas intérêt de se tromper. Des fois, on s’amuse à inventer une phrase avec ce mot, c’est super !
Plus je connaîtrai de mots que j’aurai appris à la maison avec mes parents avant d’apprendre à lire mieux ce sera. Je pourrai comprendre plus facilement ce que je lis. Je pourrai mieux retenir tous ces mots plus compliqués et plus abstraits que l’école va m’apprendre.
Quand c’est un nouveau mot que je ne connais pas ou que je ne comprends pas, ça m’aide que l’on fasse un geste ou un mime. En même temps ou qu’on me montre une photo, une image ou un pictogramme.
Quand je ne trouve pas le bon mot, ça m’aide quand on me dit sa première syllabe ou qu’on me donne des indices. Je peux plus facilement le retrouver. Par exemple, je n’arrive pas à retrouver le mot ‘râteau’. Pour m’aider on peut me dire ‘c’est ra…’ et moi je finis le mot ‘râteau’. Ou bien ‘papa s’en sert dans le jardin pour ramasser les feuilles’ et je trouve le mot.
Mais si cela m’arrive trop souvent de ne pas trouver le bon mot. Ou que je dis un mot à a place d’un autre : au lieu de ‘pomme de douche’, je dis ‘poire de douche’. C’est l’orthophoniste qui peut m’aider.